La baie de Tokyo a accueilli les épreuves de natation en eau libre et de triathlon à l'occasion des derniers Jeux olympiques d'été. Le réseau de traitement des eaux de Tokyo gère eaux de pluie et eaux usées. Vétuste, il sature en cas de fortes précipitations, les eaux usées se déversant dans les cours d'eau et canaux souterrains qui débouchent sur la baie où ont eu lieu les épreuves olympiques.

Les typhons, un facteur de risque supplémentaire

Le typhon Nepartak n'est passé qu'à proximité de Tokyo avant de suivre sa route vers le Nord du Japon, il a épargné quelques mauvaises situations aux organisateurs de Tokyo 2020. Les averses de la nuit, parfois fortes, ont provoqué le report de quinze minutes du triathlon féminin de la base nautique d'Odaiba, dans la baie de Tokyo.

Le typhon n'a pas seulement représenté un risque pour les épreuves d'aviron reportées par crainte de conditions de course inégales et potentiellement impossibles à gérer. Également, les pluies qu'il provoque peuvent saturer le réseau vétuste de traitement des eaux de Tokyo dont la particularité est de gérer en même temps les eaux de pluies et les eaux usées.

En cas de fortes pluies, les capacités de traitement peuvent être dépassées, de sorte que les eaux usées, qui comprennent les eaux des toilettes, ne sont pas traitées si ce n'est par un simple ajout de chlore, et se déversent dans les cours d'eau.

Usages de l'eau

Une entreprise néerlandaise, MTD, a fourni l'eau potable pour les installations temporaires (WC, douche, cuisine...). Ceci a permis de limiter l'utilisation des bouteilles en plastique et d'éviter que les athlètes ne tombent malades juste avant les épreuves à cause de virus ou de bactéries.

Les organisateurs de Tokyo 2020 ont mis en place des systèmes de brumisation pour rafraichir les athlètes et éviter les insolations.

Le réseau de bornes incendie a également été amélioré et densifié en raison des Jeux olympiques.

La qualité de l'eau

La qualité de l'eau de la base nautique d'Odaiba (Sud-Est de Tokyo) était critiquée, surtout depuis qu'une épreuve test de para triathlon avait été annulée en 2019 à cause des niveaux élevés de bactérie E. coli qui y avaient été mesurés.

La qualité de l'eau devait être testée deux fois par jour.

En surveillant quotidiennement la qualité de l'eau et le temps qu'il faisait, l'organisation a voulu empêcher le déversement d'eaux contenant potentiellement la bactérie E. coli après la pluie.

Finalement, l'eau n'a pas présenté de problème sanitaire, sujet d'inquiétude majeur tant pour le triathlon que pour les épreuves de natation en eau libre.

Triple filtre

Un système sophistiqué de filtrage pour protéger les nageurs d'éventuelles eaux usées a été créé.

Le comité d'organisation des Jeux olympiques de Tokyo a installé un système sophistiqué de filtrage pour protéger les nageurs d'éventuelles eaux usées, en réponse à des informations évoquant une mauvaise odeur dans la baie de Tokyo.

Le plan des organisateurs était d'entourer la baie de ce filtre triple couche pendant les compétitions qui ont eu lieu au parc aquatique d'Odaiba.

Source (texte et images) : article de Radio Canada