La nage en eau libre par Augustin
La natation « en eaux vives » ou « en eau libre » désigne de la nage dans un milieu aquatique naturel (mer, rivière, lac...) et non dans une piscine. Aux Jeux olympiques, il existe une épreuve de natation en eau libre, c'est la « natation marathon ». Elle consiste à parcourir une distance de 10 kilomètres en eau libre pour les femmes et pour les hommes. Cette course d'endurance dure environ 2 heures.
Dans l'Antiquité, l'épreuve de natation se déroulait dans un milieu naturel. A l'occasion des trois premiers Jeux olympiques de l'ère moderne (1896, 1900 et 1904), la natation se faisait de la même manière en eau libre. Mais en 1908, les épreuves ont pu être organisées dans des piscines : il n'y avait donc plus d'épreuves en eau libre. Celles-ci sont réapparues en 1991 avec une distance de 25 km, puis 10km à partir de 2008. De nos jours, on peut donc pratiquer la natation dans ces deux environnements.
Pour que le parcours de la course soit réglementaire, il faut que les eaux soient hautes d'un mètre quarante minimum, que la température soit de minimum 16 °C et maximum 31 °C et que la longueur du parcours soit de 10 km.
Les athlètes doivent faire face aux marées et aux courants. Les compétiteurs utilisent généralement le crawl mais ce n'est pas imposé. Tous les concurrents partent en même temps sur une même ligne de départ, c'est une « course en ligne ».
Ce sport est impacté par la pollution de l'eau et par la qualité de l'eau car les athlètes nagent dans les eaux naturelles, sans traitement et filtres comme dans les piscines. Cela ne serait vraiment pas agréable pour les athlètes de nager si elle est noire avec pleine de plastique. En plus les spectateurs se diraient que c'est irrespectueux envers les athlètes. Cela donnerait une mauvaise image du pays d'accueil.
Depuis 1923, la baignade est interdite dans la Seine. Le « plan baignade » lancé en 2018 devait améliorer la qualité de l'eau de la Seine. Mais pour l'instant, seulement 12 % des Français aimeraient s'y baigner. De gros efforts d'assainissement restent à réaliser.
Actuellement, la qualité de l'eau de la Seine est médiocre pour plusieurs raisons. Les eaux usées rejetées par les stations d'épuration sont polluées de manière microbiologique, avec notamment la présence des bactéries (par exemple bactéries Escherichia coli responsables de fortes gastro-entérites pouvant conduire les malades à l'hôpital). Ensuite, des eaux usées se déversent dans la Marne et dans la Seine sans passer par la station d'épuration et donc sans avoir été traitées : cela s'explique par des canalisations branchées sur les eaux pluviales au lieu d'être branchées sur les eaux usées. Enfin, les bateaux polluent la Seine avec leurs carburants.
A l'occasion des Jeux olympiques de Paris en 2024, les épreuves de nage en eau libre partiront du pont d'Iéna, sur la Seine.
Crédit photos : site du CIO.