Créée en 1923, l'usine de Méry-sur-Oise fournit chaque jour 152 000 m³ d'eau à 850 000 habitants du Nord de la banlieue parisienne. Dans les années 1970, la filière de traitement a été complétée par une unité de filtration sur charbon actif en grains (CAG), couplée à une ozonation.

L'usine de Méry-sur-Oise se situe sur les bords de l'Oise (rivière où l'usine se fournit de l'eau). L'eau de cette rivière n'est pas toujours de bonne qualité car on y trouve plusieurs zones d'habitation qui entretiennent une pollution permanente. L'usine doit chaque jour transformer une eau souvent très dégradée en une eau potable d'une qualité exceptionnelle.

En décidant d'investir 150 millions d'euros pour la moderniser, l'usine a eu la volonté de garantir la sécurité de l'approvisionnement en eau et d'assurer la même qualité de service sur tout le territoire, sans aucune augmentation de prix pour le consommateur.

Cet argent a permis à l'usine de pouvoir intégrer un nouveau processus de traitement de l'eau, « la nanofiltration » : elle a tout d'abord été testée pendant deux ans à Auvers-sur-Oise pour être ensuite ajouté à l'usine de traitement de l'eau de Méry-sur-Oise.

La filtration membranaire

L'usine de traitement de l'eau de Méry-sur-Oise procède à plusieurs étapes pour pouvoir traiter l'eau.

La prise de l'eau

Avant d'être traitée, l'eau est prise dans l'Oise.

La décantation lamellaire

L'eau est débarrassée à 95% des particules fines en suspension qui la rendent impure et trouble. Elles sont alors agglomérées entre elles sous l'effet d'un coagulant.

La décantation

La filière biologique comporte 3 décanteurs couloir. Les particules en suspension dans l'eau sont d'abord agglomérées en flocons sous l'action d'un coagulant. Ces flocons, plus lourds que l'eau, se déposent au fond des bassins. 95% des particules en suspension sont ainsi éliminées.

La pré-ozonation

L'ozone, traditionnellement utilisée comme désinfectant, a ici pour rôle d'oxyder la matière organique restante et de briser les grosses molécules telles que les micros algues.

La filtration bicouche

Cette filtration achève la clarification de l'eau (la clarification sépare les boues de l'eau telle que la matière organique).

La filtration sur sable

L'eau passe à travers un lit de sable qui retient les dernières particules en suspension.

La nanofiltration

Cette technologie produit une eau d'une pureté qu'aucun traitement classique ne peut atteindre. L'eau sous pression traverse une membrane capable de retenir toutes les particules supérieures tout en laissant passer une partie des sels minéraux. Les matières organiques, sulfates, virus, bactéries et la presque totalité des pesticides sont éliminés pour garantir une eau très propre.

La filtration sur charbon actif

L'eau traverse une série de 12 filtres biologiques remplis de charbon actif en grains. A l'issue de cette étape, l'eau est d'une excellente qualité et d'une parfaite stabilité biologique.

La fin du traitement

Après la filtration sur charbon actif, l'eau sera ensuite dégazée pour enlever le gaz carbonique et désinfectée aux ultra-violets, pour enlever toutes les bactéries n'ayant pas été filtrées par l'étape de nanofiltration. Puis, l'eau passera par un dernier traitement, l'équilibrage, où elle sera légèrement acidifiée pour préserver les membranes de nanofiltration. Enfin, l'eau est rééquilibrée par du soude puis mélangée à de l'eau de la filière biologique.

Source : site de l'usine de Méry-sur-Oise.

L'usine en chiffres

• Capacité de production maximale : 340 000 m³ par jour
• 200 000 m³ pour la filière conventionnelle
• 140 000 m³ pour la filière membranaire
• L'usine alimente environ 850 000 personnes
• Production moyenne : 152 000 m³ par jour